Sur la tranche

Je m’approche tout doucement d’une nouvelle aventure. La marche du destin m’emmène à la rencontre d’une nouvelle ère.
Le chemin parcouru jusqu’ici ne disparaît pas lorsque le nouveau se dessine. J’ai grandi sur cette route, elle reste ma patrie.
Chacun de mes pas résonne de vos ombres. Vous restez en moi, telles des gemmes pulsatiles.
Avant d’arriver au chapitre suivant, il me faut tourner plus de pages que je ne l’aurais cru. Et chacune devient passé une fois mes larmes versées.
Mon cœur continue à battre à l’identique.

Les au revoirs laissent place à la routine. Les kilomètres viennent rompre les coutumes.

L’engrenage du monde m’emporte, il le faut.
Je change de fenêtre, de porte, et de rideaux.
Mon rêve devient réalité tandis que je m’aperçois
Que ma réalité était déjà un rêve en soi.

Le Petit Prince couvre sa rose et ramone ses volcans avant de s’envoler vers la planète des hommes.

Je prends une voie qui m’est propre, laissant tout à sa destinée singulière.

Je m’engage sur le sentier, et le cordon se tend.

La cité des sacres attend son petit prince, et l’écume des jours son Colin. Ma nouvelle chambre attend son Kos, la partition originale son chef pour la créer.

Je ne pleure rien ni personne, sinon la fortune qui me taquine, caline.