Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
R.E.V.E.
R.E.V.E.
Publicité
R.E.V.E.
Derniers commentaires
Archives
11 novembre 2008

Mardi 11 novembre 2008

Plantu_11novembre

Il pleut aujourd'hui.
Ce sont les larmes du ciel qui pleurent la mémoire des poilus.

Il vente aujourd'hui.
C'est un vent d'espoir de paix qui souffle sur nous.

Aujourd'hui, le monde se souvient du conflit le plus meurtrier du XXeme siècle.
Les hommes se rappellent le sacrifice de millions de vie, notamment sur le sol européen.
Les historiens nous racontent le jeu des alliances, la fierté nationale et la guerre de positions.

Dans nos têtes résonnent le bruit des bombes, les cris de souffrance, les pleurs, le toscin du village.
Nos yeux voient défiler les drapeaux, les généraux et les tanks sur fond de désolation.
Nous sentons l'odeur de mort, de putréfaction mêlée à celle du sang et de la terre.
Nos doigts sentent palpiter notre coeur.
Et nos lèvres chantent :

Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé,
On va r’prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c’est bien fini, on en a assez,
Personn’ ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot
On dit adieu aux civ’lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s’en va là haut en baissant la tête.

Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r’lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu’un qui s’avance,
C’est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c’est pas la mêm’ chose.
Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués,
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien,
Nous autr’s, les pauvr’s purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là.

Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau ! 

Du moins aujourd'hui, car en sera-t-il de même dans 5, 10, 20, 25 ans?

Publicité
Publicité
Commentaires
P
La chanson c'est celle qu'à chantée Yves ? <br /> Il faudrait que tu me dones son adresse, à ce cher homme !
P
Aujourd'hui, mardi 11 novembre, j'ai pu lire devant mon petit village paumé de 550 habitants (dont une maison de retraite) des lettres de poilus ; accessoirement celles de Lespiat, que j'avais du lire pour le spectacle avec Patrick...<br /> Eh ben Adrien, mon village a beau être petit, paumé, isolé, minable et rural ; 66 de ses 200 habitants (en 1918) sont désormais "Morts pour la France"...
Publicité