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7 juillet 2009

We’ll fly.

h

Fais-moi juste un petit sourire. Tu sais, ces petits sourires où l’on y met des grands, tachés de guimauve à la fraise, comme ceux des enfants.

J’espère que les jours continueront à courir le long de la grand ‘route, comme toutes ces dames soucieuses de la fermeté de leurs cuisseaux. J’ai  jamais vraiment compris. Si j’aime courir, c’est juste pour pouvoir regarder le vent dans les yeux et imaginer que la plus belle femme du monde me tient la main. Mademoiselle Liberté, je l’ai rencontrée pour la Saint-Jean : j’y avais brûlé le chapeau tout moisi du père Gérard, et puis après, avec les copains, on avait couru autour jusqu’à ce qu’il s’éteigne. Je crois qu’on avait fini par se coucher dans l’herbe tellement on se marrait. Le père Gérard courait après son vieux chien tout crotté parce qu’il croyait qu’il avait volé le chapeau

Comme elle était belle, Mademoiselle Liberté.  Victor préférait sa robe, mais moi, c’était ses yeux que je trouvais jolis.  Normal, t’es une fille ! Les filles, ça aime toujours les yeux, parce que dedans, y’a toutes les couleurs qu’on trouve pas dans la nature ! Il m’avait dit, Victor. Mais moi, j’aimais pas vraiment Victor, il n’avait pas de rêve. Il aimait juste les Citroën rouges en métal, comme Martin et Lucas. Louis, lui, il préférait les bleues, il était moins exigeant. Je crois qu’il était le préféré de Mademoiselle Liberté ; elle l’emmenait toujours faire des tours ailleurs. Mais c’était pas vrai, j’aimais pas que les yeux parce que j’étais une fille. J’aimais les cheveux, aussi, surtout ceux de Julie. Ils étaient blonds, et on pouvait mettre des petits cailloux dans ses boucles, et ils tenaient. Mais quand Julie est morte, je ne voulais plus jouer avec les autres. Ils se moquaient de mes cheveux courts et de mes pantalons – c’était ceux de mon frère et ils étaient trop grands pour moi.

Mais, ce que je préférais,  c’était la nuit : personne ne m’embêtait, je restais au chaud dans mon lit à regarder le plafond. Dessus couraient des enfants de toutes les couleurs, et ils se faisaient des bisous, ils s’aimaient tous en même temps. Y’avait aussi des nuages roses et des chats à roulettes, ça tombait dans les escaliers et maman riait. Mais le mieux, c’était les arbres ailés. Ils volaient de pays en pays, distribuaient des pommes à tout le monde, des pommes bien rouges, qui coloraient les blancs en rose, les jaunes en orange et les noirs en violet. C’était rigolo.

Un jour, je te prendrais sur mon dos, et puis on ira voler. Même si j’ai pas d’ailes, même si j’ai pas de plumes. Tu monteras quand même, et on ira pelleter les nuages. Il faudra s’appliquer pour faire des beaux tas où l’on pourra sauter. On explosera les vieilles ennemies, on va gagner, c’est nous les gentils.

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Commentaires
M
mouhahaha. <br /> <br /> Merci.
M
Il est trop bon ce texte
M
héhé.<br /> Merci ^.^
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